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"Tu n'en reviendras pas"

  • fardoise07
  • 11 nov.
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 14 nov.

Ce poème d'Aragon, mis en musique par Léo Ferré incarne la guerre, celle de 14/18 plus précisément, qui fut bien longue et massacrante pour reprendre Georges Brassens,


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Valence, le monument aux morts de la guerre de 14-18, le soldat est représenté tel les gisants du Moyen-Age, réservés aux grands de ce monde, réservant ainsi un hommage digne  à tous ces modestes qui ont été sacrifiés lors d'offensives meurtrières par des gradés, qui eux, ne montaient jamais au front... 

Alors, on a décidé de leur dédier des monuments pour garder leurs noms en mémoire,


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Déjà il ne reste plus que votre douleur

que la pierre doit enfermer, immortaliser,

vous tous qui avez perdu un proche, un être cher,

disparu dans ces charniers inutiles.

A tout jamais votre douleur est la nôtre.


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Valence, représentation plus dans la tradition des années 20


PS : en hommage à mon grand-père, Charles Ladet, qui en était "revenu", gazé et donc meurtri à vie, parce qu'il était estafette et n'était rentré dans sa tranchée qu'après le gazage et avait trouvé tous les autres morts... Il m'a souvent raconté la guerre des tranchées, son horreur au quotidien.

Son frère ainé Hyppolite François Ladet été porté disparu tout au début de la guerre,


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Son deuxième frère Gustave, incorporé comme infirmier, sera lui aussi gazé (*) et en sera réformé avec pension permanente. Il décède en 1928.


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Louis Hyppolite Ladet aura eu trois fils, tous les trois incorporés, un seul a survécu.


Sources : Archives de Vaucluse

(*) Les gazés ICI

Voir aussi l'article qui cite mon grand-oncle, côté paternel, Raoul Augustin Dumon, décédé en octobre 1914, près de Verdun. ICI


Toutes les familles françaises ont payé un lourd tribut à cette guerre.

Un article du "Réveil Vivarais" fait un point sur ce tribut :

"Sur les 36 000 communes du pays, à peine plus d’une douzaine n’auraient eu aucun tué pendant la Première Guerre mondiale malgré les 1,4 million de morts et de disparus. D’où le fait qu’on la nomme « la grande boucherie », soit 10,5 % de la population active masculine. Selon l’historien Michel Brice, « pour pouvoir survivre dans les tranchées pleines d’eau, de cadavres et de rats, il fallait des gars habitués à vivre à la dure, pas des citadins. »  Il faut aussi compter les autres victimes : près de 3 millions de blessés parmi lesquels un million d’invalides dont 25 000 unijambistes, 20 000 manchots, 42 000 aveugles, 14 000 gueules cassées… La Grande guerre a donc laissé 600 000 veuves et 760 000 orphelins. Et parmi les femmes à l’arrière, elles auraient subi les viols, définis comme des armes de guerre, commis par les soldats allemands dès les premières semaines de cette Grande guerre."

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