Dans l'histoire touffue de l'ancienne Mésopotamie, plusieurs femmes ont laissé leur nom en empreinte dans l'argile ou la pierre. Enheduanna, qui signifierait "Noble ornement du dieu Ciel", était une prêtresse, fille du grand roi Sargon, qui unifia Sumer et Akkad. Elle a vécu au 23e siècle avant notre ère et est considérée comme le plus ancien auteur dont le nom nous soit connu.
Le disque d'Enheduanna - Penn Museum (University of Pennsylvania Museum of Archaeology and Anthropology) in Philadelphia - Wikipedia :
"Enheduanna est représentée au milieu de trois autres personnages sur un disque d’albâtre de 26 centimètres de diamètre trouvé en 1927 dans les fouilles du gipar (ou giparu = presbytère) du sanctuaire de Nanna à Ur dans une couche datée du xxe siècle av. J.-C. et actuellement visible au musée archéologique de l'université de Pennsylvanie à Philadelphie[6]. Au dos du disque figure l'inscription : « épouse de Nanna et fille de Sargon ». Également, deux sceaux portant son nom et datés de l'époque de Sargon ont été découverts au cimetière royal d'Ur.
Plus de 100 tablettes cunéiformes ont été retrouvées et traduites de poèmes attribués à Enheduanna
"Tablette cunéiforme : Chanson d'Enheduanna Epoque d'Uruk Paris, musée du Louvre
« Dame de tous les pouvoirs divins, lumière resplendissante, femme vertueuse habillée de rayons, chérie d'An et d'Uraš ! Maîtresse du paradis, au grand diadème, qui a la belle coiffure convenant aux hauts offices de la prêtresse, qui détient tous les sept pouvoirs ! Ma dame, vous êtes la gardienne des grands pouvoirs divins ! (...) www.lanation.tn
Exaltation d'Inanna écrite pendant son exil.
Elle aurait aussi joué un rôle politico-religieux dans l'unification entreprise par son père Sargon, entre les royaumes de Sumer et d'Akkad. Il lui délègue la fonction de grande prêtresse d'Ur. Exilée par son demi-frère Rimush, elle est réintégrée dans ses fonctions. Enheduanna était connue dans toute la Mésopotamie pour être à l'origine d'hymnes restés en usage au fil des siècles.
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