Le nom de Louis Mandrin, contrebandier devenu le "bandit bienaimé", sorte de Robin des Bois national, est tristement lié à celui de la ville de Valence, car c'est là qu'il fut emprisonné, jugé, puis exécuté le 26 mai 1755,
la plaque commémorative, à l'endroit où il a été roué, place des Clercs,
tout près de la cathédrale.
Arrêté en Savoie, les fermiers généraux, à qui il s'est attaqué tout au long de sa carrière de contrebandier, le font transférer à Valence. Le Présidial est transformé en tribunal d'exception, en "chambre ardente". A l'instigation de Milon de Mesme, évêque de Valence, est exécuté le seul portrait de Mandrin réalisé de son vivant,
Roué sur la place des Clercs, le corps de Mandrin sera ensuite exposé aux "fourches patibulaires" - à l'entrée de la ville - vers l'avenue Victor Hugo actuelle.
Louis Mandrin mort, débute alors sa légende.
Deux portraits figurent sur les murs de la ville, l'un sur le Présidial même, ancien évêché,
l'autre sur la "fresque des Valentinois", passage du Petit Morin (entre les avenues de la Marne et Sadi Carnot), il est représenté - à gauche - aux côtés de Simon Antoine de Sucy de Clisson, archéologue qui a fait partie du groupe de scientifiques de la campagne d’Égypte.
Devenu le symbole de la lutte contre les inégalités, déjà populaire de son vivant, tout comme étaient impopulaires les fermiers généraux et les taxes très inégalitaires de l'Ancien Régime, il sera immortalisé dans une fameuse complainte,
Nous étions 20 ou 30 brigands dans une bande
Tous habillés de blanc à la mode des, vous m'entendez
Tous habillés de blanc à la mode des marchands.../...
Ces Messieurs de Grenoble avec leurs longues robes
Et leurs bonnets carrés m'eurent bientôt, vous m'entendez
Et leurs bonnets carrés m'eurent bientôt jugé
Ils m'ont jugé à pendre, ah, c'est dur à entendre
À pendre et étrangler sur la place du, vous m'entendez
À pendre et étrangler sur la place du marché
Monté sur la potence, je regardais la France
J'y vis mes compagnons à l'ombre d'un, vous m'entendez
J'y vis mes compagnons à l'ombre d'un buisson...
sur google
Si ce n'est qu'il fut jugé à Valence.
En complément, un commentaire posté sur un site qui répertorie les visites aux cimetières de France, à propos de celui de Valence
jeudi 2 juin 2016 à 16h58 - par CHAMPAURIE Jean-Hervé
"A l’entrée sud du cimetière, hors des murs, un carré est protégé. Il abrite les dépouilles de trois des quatre « fameux chauffeurs de la Drôme », exécutés en 1909 devant la prison de la ville (avenue de Chabeuil).Dans la même fosse fut enterré le corps du célèbre contrebandier Louis Mandrin (roué vif sur la place des Clercs à Valence en mai 1755). Sa complainte est encore chantée dans la région."
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