Un site bien particulier : lové le long du Rhône, de la nationale 86 et de la voie de chemin de fer, le village actuel s'étire au pied du massif de Malpas.
Il a été occupé depuis la préhistoire par les hommes de Neandertal.
Reconstitution d'un habitat néandertalien au musée de Soyons
Un brutal réchauffement climatique lors de la dernière période interglaciaire (128 000 à 114 000 ans) avec des températures supérieures à celles que nous connaissons, a entraîné la formation d'une grande forêt de feuillus et un effondrement de la population européenne. Les sites archéologiques de cette période sont rares, d'où l'intérêt de la découverte dans la grotte de Soyons d'une population qui a survécu, notamment grâce au cannibalisme.
Stries de découpe observées sur un pariétal fragmenté d’adolescent Néandertalien découvert dans la couche XV de la Baume Moula-Guercy (Ardèche, France).
Ces stries de découpe au silex et les points d'impact sur les os prouvent que cette communauté aurait consommé 6 de ses congénères au cours de ce seul épisode d'endo-cannibalisme connu.
L'intérêt de ces recherches va bien sûr au delà et devrait permettre de mieux connaître l'impact d'un brusque changement climatique sur la faune et la flore, impact jusqu'ici peu connu. Le site unique de Soyons devait apporter des réponses. Site du CNRS
Les grottes se visitent :
la grotte de Néron (du nom du chien des découvreurs), occupée successivement par des néandertaliens et de grands prédateurs
la grotte du renard (à cause d'un squelette de renard trouvé à l'entrée) connue pour ses concrétions calcaires.
la grotte du mouton
Grâce à la vue panoramique depuis le site, les hommes de Néandertal dominaient la vallée et pouvaient suivre les déplacements des animaux.
L'histoire archéologique du site débute en 1848 avec la découverte d'un autel consacré à la déesse Soïo sur le plateau de Malpas, témoignage de la présence du peuple des Segovellaunes. A partir de 1870 ce sont les grottes de Néron, ainsi que des trous Roland, du Renard et du Mouton, qui sont explorées. Selon Fanny Derym, responsable du site, seuls 5% des 30 ha du site ont été fouillés, mais la ville gallo-romaine s'étend sous le village actuel. Des travaux chez des particuliers continuent à mettre à jour des restes d'animaux, principalement des mammouths laineux.
Le village médiéval se situait en hauteur, seul témoin qui demeure, la tour a pris un air penché après le passage des troupes de Louis XIII qui ont rasé le village et le château.
Inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques la tour datée du XIIè siècle et XIIIe siècle, est l’unique vestige des fortifications médiévales. La tour et le village ont subi plusieurs assauts durant les guerres de religion, l'abbaye Notre Dame de Soyons notamment fut détruite et les religieuses se réfugièrent à Valence; La tour présente une inclinaison due à la destruction du village et du fort par les troupes royales en 1629. On y accède par le prolongement du sentier botanique qui conduit à l’entrée des Grottes. Depuis la Tour, la vue sur la vallée du Rhône et le Vercors est magnifique.
Plus d'informations dans le numéro 558 d'Archéologia,
et sur le site du Patrimoine de l'Ardèche
Durant la seconde guerre mondiale, le village, avec son maire Marcel Astier compte un réseau de résistance, et sera le lieu de l'une des batailles lors de la Libération. J'aurais l'occasion d'y revenir dans un futur article, mais tout est détaillé sur le site du village dans la rubrique Histoire et patrimoine.
Ma famille paternelle est originaire de Soyons, de récentes recherches généalogiques m'ont permis d'en retrouver la trace, et ce n'est qu'au début du XXe siècle qu'elle "émigre" vers Granges les Valence.
Pour l'instant, je ne suis remontée qu'en 1803, Louis Dumon déclare la naissance de son fils louis le 6 02 1803 - 17 pluviôse an 11. Jusqu'à mon grand père, tous s'appelaient Louis, mais Dumon, s'est écrit, comme cela, plus souvent Dumont, et même Dumond.
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