top of page
fardoise07

Résistance protestante en Vivarais

Dernière mise à jour : 28 oct.

Témoignages.


Tout près du village de Boffres et du Serre de Muans, eut lieu en 1683 un massacre lors d'une assemblée, https://www.boffres.fr/


La route des dragonnades par laquelle les troupes envoyées par Louis XIV arrivaient en Ardèche pour convertir par la force les membres de la religion réformée. Patrimoine Huguenot . Le 18 octobre 1685, il prononce la révocation de L’Édit de Nantes.



" Le pasteur Claude Brousson est à l'origine du "projet de Toulouse " de 1683 où il fut décidé de prêcher dans tous les lieux interdits, notamment sur les emplacements des temples démolis.

Pour le Vivarais, ce fut Isaac Homel, pasteur à Soyons qui prit la tête du mouvement. On avait ajouté aux recommandations concernant ces assemblées : « ordonnons qu'on y porterait des armes pour se défendre en cas d'attaque». Tout se termina fin septembre par un massacre face aux troupes royales, au combat d'Herbasse près du Serre de Muans (Boffres) puis par une répression féroce pour les protestants des environs dans les jours qui suivirent.

Très rapidement, Isaac Homel fut pris et exécuté à Tournon (octobre 1683)"



Le massacre de l’assemblée de fidèles protestants de Février 1689 à St Genest –Lachamp constitue le moment le plus tragique de la résistance des huguenots des Boutières à la révocation de l’Édit de Nantes en 1685.

"Au commencement du mois de Février 1689 on en avait fait un autre [massacre de fidèles dans les montagnes du Vivarais où l'on avait égorgé trois cent dans le lieu même de l'Assemblée et cinquante dans le voisinage lorsque ces pauvres fidèles dont la plupart étaient blessés s'enfuyaient ou se cachaient.

Le massacre qui avait été fait sur l'ordre exprès de Monsieur de Basville Intendant qui était  allé lui même dans ce pays là pour cette action barbare et païenne.

Les dragons avaient indifféremment tué les vieillards,les jeunes gens,les hommes,les femmes et les petits enfants.

Lors que ces pauvres fidèles avaient vu venir les meurtriers ils s'étaient mis à genoux pour invoquer le nom du Seigneur et en cet état ils avaient été massacrés par ces impies. Plusieurs même avaient ouvert leur sein à ces meurtriers et y avaient volontairement défié la mort pour sceller de leur propre sang la Vérité qu'on leur avait fait abjurer par des violences et hostilités horribles."

L’Assemblée du Serre la palle est la dernière des grandes assemblées qui ont soulevé les Boutières  au début de l’année 1689.

Les Protestants renoncent aux grande réunions mais tiennent de petites assemblées secrètes où s'expriment les prédicants.



Le pasteur Claude Brousson Musée protestant

Le pasteur Claude Brousson parcours à nouveau clandestinement le Vivarais d'octobre à décembre 1697.

"Après l'assemblée de Rossignol , il tient une nouvelle assemblée dans la paroisse de Silhac au hameau de la Valette où 140 personnes communient le 13 décembre.

Puis il continue vers la vallée du Rhône avec comme guide Jean-Jacques Chazal de Gamarre et se rend à Pierregourde en évitant Vernoux.

Ils sont reçus dans différentes maisons, celle d'Étienne Talon du 14 au 16 décembre, (d'où Brousson écrit à sa femme en s'excusant de son silence, mais lui dit qu ' il est enthousiasmé par ce qu' il voit et entend.), Puis le 17 décembre chez Pierre Tromparent entre Pierregourde et St. Georges, ensuite le 18, dans la maison de Pierre Fialaix, au quartier de Blod près de Charmes. Tout au long de son parcours, Brousson fait des recommandations aux prédicants-inspirés qui l'accompagnent concernant la tenue des assemblées et la célébration des sacrements.

Le 21 décembre il est Baix, où il est hébergé dans la famille du boulanger Jourdan où en 1689, Gabriel Astier de Cliousclat avait déjà été hébergé. Il prêcha et donna la Cène le soir du dimanche 22 décembre. Cette assemblée finit de bonne heure car les gens devaient porter à l'aube leur pain au four banal. Brousson passa ensuite dans le Dauphiné dans la région de Loriol où il tient une assemblée et. donna la Cène le 24 décembre et où 3 femmes prophétisent."

Je n'ai retenu que les lieux proches de Soyons et Guilherand Granges


A partir de 1702 jusqu'à 1704 le Vivarais participe à l'insurrection cévenole appelée la révolte des camisards

"En février 1704 Jean pierre Dortial prédicant, aidé d'Abraham Charmasson et de Louis Mercier tue le curé de Gluiras et brûle l'église puis les rebelles incendient les églises de St Maurice en Chalencon, St Fortunat, St Julien le Roux, Bruzac, St Jean Chambre,

St Barthélemy le Pin, St Sauveur de Montagut. Les rebelles sont battus le 23 Février à Franchassis prés de Pranles par les troupes royales de Jacques de Jullien. Les blessés sont achevés, les habitants des deux hameaux de Franchassis et de Lassagne exécutés.

En 1709 profitant de la guerre de succession d’Espagne d'anciens chefs camisards essaient de ranimer l’insurrection. Un ancien soldat Jean Justet se joint à eux et parcourt les Boutières : en mai il tue un seigneur persécuteur Claude de Vocance. Un moment les nouveaux camisards sont les maitres de l'Eyrieux au Doux. Un combat acharné se livre sur le plateau de Leyrisse prés d'Alboussieres le 9 Juillet 1709 avec les troupes de Basville. Une trentaine de camisards restent sur le champ de bataille parmi lesquels Justet. Les survivants sont massacrés à Fontréal prés de St Jean chambre mais Mazel n'est tué que le 14 octobre 1710 (près d'Uzès). C’est donc en Vivarais qu'a eu lieu la dernière bataille de la guerre des Camisards."




Commentaires


bottom of page