« l’Afghane aux yeux verts » Steve McCurry - 1984 camp de réfugiés au Pakistan
Cette photo a fait le tour du monde et symbolise à elle seule le désespoir du peuple Afghan.
"Lorsque Steve McCurry photographie Sharbat Gula, elle est âgée de 13 ans, ses parents ont été tués dans le conflit afghan qui dure depuis 1979. Elle s’est réfugiée au Pakistan avec sa grand-mère et son frère : des kilomètres parcourus à pied pour passer la frontière dans les zones tribales montagneuses du Nord-Waziristan et Sud-Waziristan." phototrend.fr
Depuis le photographe a retrouvé l'inconnue, mariée et mère de plusieurs filles. Mais arrêtée au Pakistan, sa seconde patrie, elle doit retourner en Afghanistan...
En 2021 on apprend qu'elle aurait trouvé refuge en Italie grâce au Pape François.
Autre lieu, autre conflit, autre photo iconique :
guerre civile algérienne, massacre de Bentalha, le 23 septembre 1997 : cette femme vient d'apprendre qu'elle a perdu plusieurs membres de sa famille BNF
Ce cliché pris par Hocine Zaourar, photographe algérien de l’AFP, va devenir iconique lui aussi et cette femme est assimilée à la Madone des Pietà. Lire l'article sur le site de la BNF, en quoi une photo peut devenir iconique, sans pour autant être très fidèle à la réalité. Mais elle marque les mémoires et permet à tous de se souvenir, libre à eux tous de s'informer ensuite.
Autre conflit, qui a marqué tout le XXe siècle et s'écrit encore dans le sang, celui de la Palestine, qui s'est étendu aux pays frontaliers, le Liban tout particulièrement.
Sabra et Chatila : 30 ans après, les rescapés réclament justice - Le Point
30 ans après le massacre de Sabra et Chatila cette femme exprime sa douleur de ne pas avoir obtenu justice pour la mort de ses proches : entre 800 et 2 000 réfugiés palestiniens ont été massacrés en septembre 1982 par des miliciens chrétiens alliés à Israël. Elle redevient terriblement actuelle avec le conflit qui s'étend depuis un an.
J'ai choisi ces exemples au gré de ma mémoire avec des massacres qui ont marqué, mais ils sont loin d'être les seuls. L'Homme n'a oublié ni sa haine de l'autre, ni sa lâcheté, et l'histoire ne cesse de s'écrire dans le sang. La photographie peut nous permettre de ne pas oublier totalement, mais nous savons aussi que cela ne suffit plus, les conflits se propagent au monde entier et les femmes n'ont pas fini d'exprimer leur douleur.
Les bourreaux ne sont pas dans le même camp, mais la haine est la même, elle. La douleur aussi.
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