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La cité oubliée de Pi Ramsès

  • fardoise07
  • il y a 3 jours
  • 2 min de lecture

En 2023, une grande exposition consacrée au roi des rois s'ouvrait à la Grande halle de la Villette.

Ramsès et l'or des Pharaons

au passage l'affiche propose l'image du cercueil de Ramsès que l'on peut voir dans l'exposition

J'avais consacré un article à cette occasion, en raison de la diffusion par France 5, d'un documentaire sur les fouilles de sa capitale disparue,

Pi Ramsès

Si j'en parlais c'est que ce reportage était passionnant, mais surtout pour la remarque d'une des archéologues de l'équipe autrichienne qui travaille sur les fouilles, elle a signalé ce changement de cap dans la recherche archéologique, qui  s'est déplacé du domaine des morts, des tombeaux, à celui des endroits où vivaient les gens, en essayant de retrouver leurs modes de vie. Alors, rien de spectaculairement riche et précieux au bout de ces recherches, car lorsqu'on fouille des ruines d'un lieu où il n'y a plus rien que des débris, les échelles de valeur sont autres, et un artéfact de la vie courant est tout aussi précieux pour les scientifiques par ce qu'il apporte, qu'un masque d'or. Ainsi une brique portant une inscription est tout aussi "importante".

Car ici, il s'agissait surtout de résoudre un mystère, celui de la disparition de la capitale fabuleuse du plus grand pharaon d’Égypte. On avait même perdu son emplacement. On a pensé que cela pouvait être Tanis, la capitale des  pharaons des XXIe et XIIe dynasties, plus au nord encore. L'origine de cette confusion explique aussi la disparition de Pi Ramsès : de nombreuses statues, pierres gravées au nom de Ramsès II ont été trouvées sur le site de Tanis. En fait, et le documentaire l'explique, la capitale de Ramsès, abandonnée depuis longtemps a servi purement et simplement de carrière.


 Or donc, le site retrouvé à l'emplacement de l'actuelle Qantir, sous les rizières, mais loin du Nil, il s'est agit de comprendre et de retrouver les traces de cette ville. Tous les moyens techniques ont été mis en œuvre pour obtenir en premier lieu un tracé des architectures, et même du Nil à l'époque, car oui, le fleuve se déplace toujours.  

des reconstitutions ont pu en être faites - soir mag



A force de  patience et de déductions, les chercheurs et leurs assistants ont retrouvé les traces des fondations, des tessons de céramique et des artéfacts plus précieux encore pour eux, car ils ont pu retrouver la trace d'une vie cosmopolite dans ce qui a été un port fluvial et maritime.

Construite pour être la capitale qui devait servir de rempart à l'avancée des Hittites, véritable citadelle militaire, elle fut abandonnée après la disparition de Ramsès et durant l'une de ces crises qui opposa les dynasties de pharaons aux touts puissants prêtres de Thèbes.



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