Dans plusieurs paroisses de la Drôme des statues de la Vierges sont appelées ainsi car elles ont été érigées suite au vœu implorant la Vierge d'épargner la ville ou le village pris dans la déroute des troupes allemandes et l'avancée, et surtout les bombardements, des alliés.
Vierge en prière qui domine la ville de Montvendre
Le site "musée de la Résistance" dresse l'histoire de ces statues et oratoires qui marquent ainsi à la fois la joie de ces communes d'avoir été, globalement, épargnées et une volonté de réveiller la ferveur religieuse. Dans la plupart des paroisses concernées il s'agit d'un mouvement lancé, en juillet 1944, par l'évêque de Valence, Monseigneur Pic, qui s'était opposé à l’antisémitisme et avait condamné l'occupation allemande, et la date du vœu est fixée au 15 août 1945
A Die, c'est le curé Jean Bossan qui incite ses paroissiens à implorer la protection de la Vierge en promettant de remplacer une statue, vœu qui sera réalisé en 1948, malgré l'occupation de la ville et son implication dans la Résistance.
Le site propose une carte de la répartition de ces statues (en tout 78), répartition qui ne couvre pas tout le département et tient compte des réalités politiques et religieuses.
A signaler encore qu'elles ont été réalisées par des artistes locaux et sont très diverses.
Aujourd'hui ces "Vierges du Vœu" restent une curiosité du département de la Drôme et ce même si la ferveur religieuse n'est plus tout à fait la même autour d'elles, et si, trop souvent, on a aussi oublié les combats, les otages fusillés, les ravages que la dernière guerre mondiale a laissés derrière elle.
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